Mélange de savoir-faire traditionnels, de principes écologiques et de modernité, la permaculture est, avant tout, un exercice d’observation puisque que ce système tend à reproduire ce que fait la nature. Equilibre entre animaux, êtres vivants et végétaux, nourriture des sols, adaptabilité des diverses plantes rencontrées. Tout se fait naturellement. Il suffit de regarder et d’essayer de reproduire. Chacun a un rôle et l’ensemble donne un équilibre harmonieux que les permaculteurs tentent, aujourd’hui, de recopier. Les nouveaux cultivateurs laissent donc la nature faire son travail en interférant le moins possible et espère ainsi obtenir un système autonome, résilient et pérenne.
La source de la permaculture : le travail de la terre
En matière d'agriculture, les lignes directrices de la permaculture sont nombreuses. Ainsi, le sol est « travaillé » par les vers de terre, les micro-organismes et la matière organique entre autres. Les plantations doivent être le plus diversifiées possible et sans monoculture. C’est l’occasion de voir ainsi réapparaître de vieux légumes au milieu de salades ou de carottes. Les déchets sont presque inexistants, les engrais chimiques interdits, les plantes se ressèment et les tontes par exemple sont réutilisées en paillage. Le travail du sol est restreint à son strict minimum ou effectué avec des méthodes ancestrales. Il devient fréquent de voir un cheval tirer une charrue pour retourner la terre sur quelques centimètres. L’entretien des zones en friches peut être fait par les moutons et les chèvres qui font un travail remarquable dans ce domaine.
Les déchets sont presque inexistants, les engrais chimiques interdits, les plantes se ressèment
Les principes de la permaculture appliqués à la vie quotidienne
Nous parlons beaucoup de permaculture dans le domaine du jardinage mais elle s’applique aussi au quotidien dans notre façon de consommer. Ainsi, plus de surconsommation ! Chaque élément acheté doit être indispensable. Exit le dernier robot à la mode s’il n’est pas utile ou la petite robe noire si l’armoire est pleine ! Chaque dépense est intelligente. Les petits commerçants sont privilégiés et les achats sont locaux le plus possible. Les circuits courts sont favorisés.
Le choix des produits ménagers est aussi réfléchi. Même si les publicitaires savent attirer notre attention avec des produits au doux nom, il est indispensable d’opter pour des détergents naturels en vérifiant leur composition. Les férus de permaculture fabriquent d’ailleurs souvent eux-mêmes leur savon et leur lessive.
L’utilisation de l’eau et de l’électricité peut être économisée voire compensée. L’eau de pluie, récupérée, sert à arroser ou est utilisée pour les lessives ou les toilettes. L’électricité peut être fournie par différents systèmes (éoliennes, turbines). De même, la construction d’une maison dans cet état d’esprit, requiert l’utilisation de matériaux locaux (paille, argile, bois) avec une empreinte écologique réduite à son strict minimum. Il existe ainsi une multitude de façons de faire, journalières, qui permettent d’appliquer ces principes.
Le respect de l’autre en fait aussi partie. Le fait de considérer chaque homme à sa juste valeur est un acte de permaculture. Il en est de même pour les animaux. Le concept des élevages intensifs est banni. A l’opposé, les animaux vivent dehors, sont choyés, ne subissent aucun acte de maltraitance. Qu’ils soient utilisés pour travailler ou simplement élevés, ils sont traités de la même façon.
Revenir aux choses essentielles, réfléchir à l’impact de nos actes quotidiens, tenir compte des autres, telles sont les grandes règles régissant la permaculture. Véritable philosophie de vie, elle s’applique aisément dans tous les actes essentiels du quotidien en alliant éthique et efficacité.